Lucien Bunel est né le 29 janvier 1900 à Barentin dans une famille ouvrière pauvre. Il est le quatrième de huit enfants. Il est baptisé le 24 février 1900 à l’église du village.
À l’âge d’un an, malade, il est estimé condamné par les médecins. Un moment difficile pour ses parents qui ont déjà perdu l’un de leur enfant, sa sœur Yvonne Madeleine (1896) morte à 4 mois.
Famille pieuse, ses parents font un pèlerinage à la mare Saint-Germain pour demander l’impossible ; ce que la science n’avait pu faire, la foi le réalise : Lucien est guéri.
Avec ses frères et sœurs, Lucien grandit dans un climat de foi, d’espérance et de joie. Une belle amitié lie les enfants. Très tôt, il manifeste le désir d’une vie offerte au Christ. Il joue ainsi à M. le Curé avec ses frères et sœurs, et si personne n’est là pour écouter ses sermons, il monte au grenier pour enseigner les fantômes. Un jour, surpris par sa mère, il lui dira « Il faut bien que j’apprenne à parler aux hommes » ; à 5 ans, il dira « je serai un grand, grand, M. le Curé ». En attendant, il est surnommé « le petit curé ».
En 1911, Lucien fait sa première communion. Il aime se retirer seul pour prier et servir la messe. Mais il aime aussi jouer. Il est gai, bon élève, même moqueur.
Dès l’année suivante, il demande à ses parents d’entrer au petit séminaire. Il veut être prêtre. On lui refuse d’abord ce souhait : la famille n’a pas l’argent pour lui payer ses études. Mais devant la détermination de Lucien qui pour les aider ira jusqu’à quêter, ils comprennent et acceptent sa vocation. Sa mère le console : « Ne pleure plus, mon Lucien, nous travaillerons tous… et le Bon Dieu ne nous abandonnera pas. »